jeudi 22 mars 2018

Suivi par le baguage de la migration du Phragmite aquatique en France, état des lieux fin 2016


Le rapport sur l'état des lieux 2016 du suivi de la migration post-nuptiale du Phragmite aquatique en France, par la méthode du baguage, est disponible sur le site du PNA en faveur du Phragmite aquatique : http://www.bretagne-vivante.org/France/La-protection-du-Phragmite-aquatique/Base-documentaire

Ce rapport synthétise le travail réalisé par l'ensemble des bagueurs bénévoles du réseau du CRBPO/ MNHN, sur l'ensemble des sites en France étudiant la migration de cette espèce menacée.
Il permet d'avoir une vision globale, lié au travail de chacun localement.

Bonne lecture
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Christine BLAIZE
Coordinatrice du Plan National d'Actions en faveur du Phragmite aquatique
Main Coordinator of National Actions Plan for Aquatic Warbler for France

Visitez le web du  PNA Phragmite aquatique / Visit National Actions Plan for Aquatic Warbler web site : http://www.bretagne-vivante.org/France/La-protection-du-phragmite-aquatique

mercredi 21 mars 2018

LIMITRACK…course poursuite avec les limicoles en Pays Charentais !!


Dans le cadre de la gestion de la Réserve Naturelle Nationale de Moëze-Oléron (LPO), un Programme Personnel sur les limicoles côtiers a été initié par Philippe Delaporte (Conservateur) et Nicolas Boileau (Garde-Technicien) en 2001.

Depuis 2015, certains individus de cinq espèces ont été équipés de balises GPS (Coulis cendré, Barge à queue noire, Barge rousse, et Pluvier argenté porteurs de combinaisons de bagues de couleur + l’Huitrier pie avec GPS seul). La tutelle « recherche » est assurée par le laboratoire LIENSs de l’Université de La Rochelle sur les différentes RNN de Charente-Maritime. 
L’objet initial de ce Programme Personnel est d’appréhender le fonctionnement spatio-temporel de 9 espèces de limicoles côtiers au sein des Pertuis Charentais (17), d’estimer le taux de survie intra et inter annuel et sur leur rôle durant leurs hivernages et leurs haltes migratoires. 

Un volet supplémentaire assuré par le LIENSs, permet de mesurer la relation entre les espèces-proies (macrofaune benthique) ainsi que le rôle des RNN de Charente-Maritime pour ces oiseaux.
Depuis le début de ce programme, 25 430 limicoles ont été bagué donnant lieu à pas moins de 33 000 contrôles (recapture filets + visuels) !

La création du blog « LIMITRACK » zoom sur les espèces équipées de GPS, présente le contexte de l’étude et les objectifs de ce programme ambitieux pour la connaissance et la protection de ces espèces ayant pour la plupart un statut de conservation défavorable : http://limitrack.univ-lr.fr/ .




Ce travail permet d’apporter, par cette nouvelle technologie, des nombreuses connaissances supplémentaires sur des espèces finalement peu connues à l’échelle locale mais également pour certaines au niveau de leurs aires de répartition:
  • ·     en hivernage (acquisition de connaissances sur les domaines vitaux, zones de reposoirs, gisement des espèces proies, rythmes jours/nuits…),
  • ·         en migration (voie de migration au sein des sous espèces, zone de haltes,  comportement face aux conditions climatiques…),
  • ·         en période de nidification (identifier les zones de reproduction, connaissance des habitats utilisés, date d’arrivée/départ…)



Ce blog a été créé et mis en place par le LIENSs coordinateur de ce programme de recherche et de conservation en lien avec les différentes Réserve Naturelle Nationale de Charente-Maritime (LPO).

En vous souhaitant une belle découverte de ce site, qui sera régulièrement alimenter par les folles aventures de ces migrateurs au long cours !



lundi 19 mars 2018

Poxvirose chez les mésanges, trichomonase chez les verdiers: les mangeoires accroitraient le risque épidémique chez les passereaux communs

Mésange charbonnière atteinte de poxvirose aviaire
Les bagueurs du réseau CRBPO suivant les oiseaux en hiver dans le cadre du "Suivi des Populations d'Oiseaux Locaux aux Mangeoires" ont contribué à révéler l'émergence de la poxvirose en France, maladie qui a eu un essor important en Grande-Bretagne dès le début des années 2000. Actuellement, nous avons une veille en cours sur des mortalités suspectes de Verdier d'Europe, probablement pour partie attribuable à la trichomonase comme en Grande-Bretagne.

Une équipe britannique vient de publier une synthèse remarquable sur l'émergence de ces pathogènes en Grande-Bretagne, et leur impact sur les populations de passereaux communs, mettant en avant le rôle probable des mangeoires dans l'accélération de la propagation de ces pathogènes.

Au cours de 2018, avec les projets en cours (en partenariat avec ONIRIS / CVFSE Pays de Loire, et le réseau de veille sanitaire de l'ONCFS - SAGIR),  nous ferons un état des lieux sur ces deux épidémies également émergentes en France.

Pour en savoir plus:
https://www.birdguides.com/articles/garden-birds/to-feed-or-not-to-feed/https://www.birdguides.com/articles/garden-birds/to-feed-or-not-to-feed/

Ou lisez l'article complet: 
Lawson, B., Robinson, R.A., Toms, M.P., Risely, K., MacDonald, S. & Cunningham, A.A. (2018). Health hazards to wild birds and risk factors associated with anthropogenic food provisioning. Philos. Trans. R. Soc. B Biol. Sci., 373


Rédacteur: Pierre-Yves Henry

lundi 12 mars 2018

La fin d'une énigme: voies migratoires et zones d'hivernage de l'Engoulevent d'Europe



 Engoulevent d'Europe capturé durant la migration post-nuptial
Landes, septembre 2014 Romain Provost
L’Engoulevent d’Europe a été l’objet de nombreuses études durant les quatre ou cinq mois où il séjourne en Europe occidentale. En revanche, la migration et l’hivernage étaient mal connus, faute de reprises de bagues ; on pensait même à tort qu’il séjournait pendant la mauvaise saison dans une vaste région s’étendant du Sénégal au Cameroun.

 Pour obtenir des informations solides, plusieurs dizaines d’oiseaux ont été équipés de geolocalisateurs entre 2008 et 2015 dans le sud de l’Angleterre, dans le nord-est de la Belgique et en forêt de Fontainebleau.  
Onze de ces appareils ont été récupérés après avoir fonctionné de manière satisfaisante, et ils ont fourni des résultats qui sont détaillés dans un article de la revue Ibis.
Qu’ils soient anglais, belges ou français, ces onze individus, bien loin de s’arrêter  au nord  de la grande forêt tropicale d’Afrique centrale, l’ont survolée pour passer les mois d’hiver dans les milieux semi-ouverts qui bordent ses limites méridionales. La majorité a séjourné dans le sud de la République Démocratique du Congo, mais compte tenu de la marge d’erreur, il est possible que le mâle équipé à Fontainebleau ait franchi de quelques kilomètres la frontière angolaise…
Quant aux voies migratoires, elles dessinent une boucle classique, le trajet printanier étant déporté vers l’ouest par rapport au voyage d’automne.

Migration postnuptiale à gauche et migration prénuptial à droite.
Chaque individu est représenté par un trait de couleur différend.


Pour en savoir plus :
Evens R., Conway, G.,Henderson, I., Cresswell B., Jiguet F., Moussy C., Sénécal D., Witters N., Beenaerts N., Artois T., 2017. Migratory pathways, stopover zones and wintering destinations of Western European Nightjars Caprimulgus europaeus. Ibis, 159 (3) 680-686.

Résumé par Didier Senecal, participant à l'étude et responsable d'un programme personnel sur l'engoulevent en forêt de Fontainebleau (77)